suite en vers libres
La chair laisse Une tache D’années de mois Attente désemparée Du secours d’un nom Le quotidien s’écoule Et renvoie aux rues désertes (lieux destitués) Désormais voilée, La voix de longue absence Tomber à genoux du corps Au mépris de la secousse Roses trompeuses Épines scarifiées Non Je ne sais pas Croiser Les bras sur mon impatience Non Je ne sais pas Regarder Le trait de lèvres muettes Non Je ne sais pas Ignorer L’acéré d’une parole Non Je ne sais pas Oublier Le vide d’une main étanche Mais le calme excessif Connait l’habitude Je souris au doute Borde le lit de roches et Suis la lenteur du plancher Ainsi je sais Aborder L’intention de la vie Dans ses bruits intérieurs Je sais Contenir Le tumulte des pulsations Dans l’étui du jour Je sais Répondre Aux appels de l’heure inégale Dans le vent Je sais Amarrer Ma respiration Aux temps de la terre Je sais Briser Le chagrin À la proue du désir Et taire Tes exigences : Mon souvenir s’est délié de toi Ton visage n’y parait plus.

NDLR (Vève): j’ai écrit cette suite en vers libres en retour d’évocation d’un poème écrit par mon père en 1942, « Si tu doutais ». Ne pas y chercher de résonance particulière. Y lire un seul effet de cause.
Difficile d’y entrer alors que ce poème laisse une trace qui doit être interrogée.
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La résonance de tes mots, comme une musique moderne un peu cacophonique qu’on écoute plusieurs fois avant de se sentir interpellé et laisser notre esprit , notre raison, notre coeur cheminer…il n’y a pas assez d’une vie pour vivre toute sa vie. Toute une réflexion dans laquelle tu nous engages!
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Merci pour cet écho.
Je suis frappée d’y retrouver précisément l’essence de ce qui m’habitais lorsque j’ai écrit ce poème: c’est en vivant qu’on soulève les multiples strates qui nous composent. Elles procèdent de ceux qui nous ont précédé, nous font découvrir qui nous sommes. Ça ne finit jamais, non!
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J’ai aimé le croisé des rythmes, l’alternance. Poème qui ne laisse pas indifférent, appelle un questionnement. Et non, ça ne finit jamais…
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Un poème, comme une musique, soulève une humeur (de mots) en soi, différente à chaque lecture… Tant mieux si tu as lu (entendu) « quelque chose ». Merci pour la visite, et l’écho.!
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