« Le temps de l’écriture »

Résidence d’auteure à la Bibliothèque Claude-Henri-Grignon de Sainte-Adèle (Québec) du 17 au 22 octobre dernier — Retour sur évènement

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Pour rappel, ma résidence d’auteure comportait des actions précises de médiation culturelle sur place (à la Bibliothèque) ainsi que dans des écoles de Sainte-Adèle: ateliers d’écriture; lectures animées d’auteurs des Laurentides; rencontres sur ma démarche d’auteure; temps consacré à mon roman en chantier.

Les élèves des classes[*] où je suis allée donner des ateliers d’écriture de poésie étaient sympathiques, curieux, dubitatifs, désinvoltes, coincés, prolifiques, bavards… bref, tous différents! En tout cas, ils m’ont offert plein de moments de grâce à les aider pour se lancer, d’abord par une lecture à haute voix de poèmes de poètes québécois en littérature jeunesse (Aimée Verret et Véronique Grenier); ensuite, par un mini-exposé adapté à leur niveau scolaire, suivi d’une démonstration concrète d’écriture de ma part. Puis, en passant aux choses sérieuses: leur propre écriture (pour les plus jeunes, un poème sur un thème à choisir parmi cinq propositions; et pour leurs « aînés », un poème-acrostiche de leur prénom — et nom de famille s’ils avaient le temps et… l’inspiration). Ils ont travaillé, fouillé le dictionnaire, m’interpellant en quête de mots et/ou d’idées (je circulais dans la classe; surveillais la progression des écrits de chacun), créant leurs poèmes. La plupart les ont lus à haute voix après (quelques-uns m’ont demandé de le faire pour eux). Des émotions, des fous rires, du vocabulaire riche parfois, et de la créativité « littéraire » étonnante.

Les ateliers d’écriture que j’ai animés à la Bibliothèque avaient pour objectif de permettre à toute personne de créer un court fragment rapidement grâce à mes directives, un extrait (prose ou poésie) inspirant lu à haute voix, et un exemple que j’avais écrit moi-même. Mission accomplie! Chaque participant a noirci ses feuillets d’écriture avec facilité. Et la lecture à haute voix des écrits après a dévoilé des textes créatifs, inspirés et expressifs.

L’écriture est bel et bien à la portée de tous, petits et grands, ouiiiiii!

Les lectures que j’ai animées d’auteurs des Laurentides ont permis de sortir des sentiers battus (avec des recueils de nouvelles de Caroline Legouix et de Louis-Philippe Hébert, et deux romans de Stéfani Meunier) et fait remonter bien des souvenirs (avec un roman et un récit autobiographique de Claude Jasmin).

Quant à mon temps d’écriture personnel, j’ai avancé mon roman en chantier, Une Heure est une Mer, de plusieurs pages; retravaillé aussi quelques autres. Surtout, j’ai redécouvert le contentement fébrile de l’écriture spontanée (aussi appelée « automatique ») à laquelle je ne m’adonne presque plus mais, incontournable ici car je m’étais engagée à écrire un fragment à mon arrivée et à mon départ chaque jour de ma résidence. Là encore, mission accomplie! Les mots ne se faisaient pas attendre… Pour lire ces (très courts) fragments, c’est ici.

Enfin, j’ai eu des échanges stimulants avec des participants sur les tenants et aboutissants de ma démarche d’écriture.

Vous l’avez deviné, que du bonheur…

Merci à tous ceux.celles qui m’ont soutenue dans l’ébauche et la réalisation de mon projet de résidence.

Merci à la Ville de Sainte-Adèle qui, dans le cadre de l’entente de développement culturel avec le ministère de la Culture et des Communications du Québec, a financé le projet et s’est engagée à part entière à mes côtés.

Vive l’écriture! Vive les mots, la vie!

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[*] NDLR (Vève): classes mixtes de 20 à 24 élèves pour un total de près de 90 élèves.

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À lire ici, un bel écho dans la presse locale —