poème en vers libre
« El Lamento », balade pour piano, op. 9, du compositeur Espagnol Marcial del Adalid (1826-1881). Au piano, Mario Prisuelos.
Paupières en carence de ciel Sur nos visages d’ailleurs Que faire de la dévoration de guêpes Tombée du plus loin Comme une bâche de sable Alors, avaler la lame De nos dents de sel et Remonter le drap Sur le cœur intubé Ça va bien aller? Nul ailleurs que chez soi Où on broie ses épaules Entre murs et Paumes de papier mâché Que faire des soleils cicatrisés au sol Ces sourires de miel et de chocolat ~ Petits riens à rapailler Alors, attendre le jour, puis L’autre et ceux d’après À user la patience du sommeil blanc Chambre aux orbites rétrécis Écran de statistiques - celle-ci qui s’ajoute Tant de plus À ronger le verre Jusqu’à un matin Vidé de l’écho crève-cœur Rapiécé d’un poème en lumière Et on raccroche le miroir Entends-tu les étoiles dans l’escalier?
« Rapailler »: emprunt à Gaston Miron, poète québécois (1928-1996)
Très beau, émouvant, troublant mais la réalité de 2020-21!
Merci Vève xo
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Fort. Encore. Merci
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